En 1863, l'ingénieur des mines Rivot découvrit d'antiques galeries exploitées par le feu. Il attribua cette exploitation aux phéniciens.
En 1797, il y avait 160 à 180 personnes employées sur le site. Après l'extraction et le traitement, le minerai était acheminé à dos de mulets, à Villefort pour y être traité.
L'usine de fonderie fut établie à Vialas en 1827, la production d'argent était de 700 à 1 000 kg /an et de 50 tonnes de plomb. Elle atteignit 1 500 kg d'argent en 1856. En 1860, il y avait plus de 10 km de galeries, sur 4 niveaux, qui étaient desservies par un petit train.

Il semble effectivement que l'exploitation de ce gisement remonte très loin dans le temps. Un filon n'est il pas dénommé : " FILON DES ANCIENS ".
C'est dans ce site que furent découvertes d'antiques galeries. L'ingénieur des mines Rivot, dans son rapport de 1863 faisait remonter ces galeries aux Phéniciens. En effet des traces d'exploitation par le feu furent découvertes.
En 1781, on découvrit de beaux affleurements. Le minerai était traité sur place. Dolomieu, en 1797, notait la présence d'un bocard à 9 pistons et de 2 laveries de 29 tables qui fournissaient 120 quintaux de schlichs par mois, 160 à 180 personnes étaient employées pour l'ensemble des installations. Le minerai traité était ensuite acheminé à dos de mulet à Villefort pour y être fondu.

Les roches dures sont abattues avec l'aide du feu. La roche, chauffée à haute température, tend à se désintégrer par suite du comportement variable de ses composants, sous l'effet de la dilatation différentielle des minéraux qui les constituent ; l'arrosage de la roche chauffée provoque des contractions thermiques différentielles qui agissent dans le même sens. Les mineurs de l'Antiquité ont utilisé largement le feu pour l'abattage des roches dans leurs exploitations, mais aussi dans certaines opérations militaires, par exemple lors du passage des Alpes par les troupes d'Hannibal, ainsi qu'en témoignent plusieurs historiens latins.

Histoire des mines de Vialas

 


 


La galerie de l’ESPERANCE

C’est la deuxième galerie vers l’ouest dans le percement du Colombert. Elle est poussée en direction du grand filon sud puis recoupe par les traverses du BLOC et la galerie Richard.

Le percement N

Il se situe à la cote 636 en amont du ruisseau des Cimbes. Il rejoint la partie supérieure des veines du Chat et des Trois Postes

Le percement Neuf

Il recoupe par un puits, la branche Est du percement N et rejoint les Khasts Villemereux permettant la reprise de quelques vieux travaux. A ce moment l’exploitation du premier étage est presque terminée.

Le percement du Bosviel

Il constitue la voie de roulage du deuxième étage et débouche dans les ateliers de tri du minerai. Il est prolongé par la galerie Villemereux, puis par la galerie Solberge qui aboutit à la galerie Sainte Barbe.

Le préfet Jerphanion écrivait en l’an X (1802) :

« Les citoyens Genssane, directeur, et Maisonneuve, 2éme inspecteur de cette mine, méritent des éloges en raison du zèle qu’ils ne cessent d’apporter pour une exploitation aussi avantageuse. » (Statistiques du Département, an X, p.43)

En 1808, Maisonneuve remplaça de Genssane, décédé. C’est en 1827 que la fonderie fut établie à Vialas. La production était de 700 à 1000 Kg d’argent par an et d’environ 50.000 Kg de plomb, cette production atteignit 1500 Kg d’argent en 1856.


Mine du Villaret

La partie ouest du grand filon sud a fait l’objet d’une exploitation de baryte entre 1930 et 1948.

Situé au-dessus du hameau du Villaret le filon a été dépilé sur environ 300 mètres.

Actuellement seuls le découvert et le sommet du dépilage sont encore visibles. La mine est située sur une propriété privée et une barrière coupe le chemin de terre qui y conduit.


L’accès de la mine se fait par ce chemin de terre qui part dans la première épingle à cheveux sur la route de Castagnols.  Trois kilomètres de mauvais chemin doivent être parcourus avant d’accéder au carreau de la mine.


Mine du Mas Suffret

Il pourrait s’agir des quatre galeries creusées à proximité du filon croiseur. Ces travaux auraient eu lieu durant la période d’exploitation de Vialas.


 








Historique des principaux travaux souterrains des mines de Vialas

Travaux antérieurs à 1781

On ne retrouve aucun renseignement sur les travaux exécutés avant XVIIIéme siècle. Sur le terrain, on retrouve d’anciens travaux effectués à la pointerolle et antérieurs à l’utilisation de la poudre dans nos régions, ces travaux datent vraisemblablement du XVIème  siècle.

L’exploitation des parties superficielles du gisement a commencé au début du XVIIIéme siècle. Elle s’arrêta en 1770 pour cause de discordance entre les associés.

La concession sera instituée en 1776 au profit de la Compagnie des Mines de Villefort  qui était dirigée par M. Ollivier. Ces travaux reprennent sur ceux du premier étage.

Travaux de 1761 à 1860

C’est en 1781 que M. Vidal découvre les filons de la Picadière. Les travaux sont axés dans ce secteur sur une succession de veines orientées Est-Ouest.

Les galeries sont poussées jusqu’à la profondeur du deuxième étage par l’intermédiaire du percement de la Picadière – cote 642 mètres au-dessus du premier affluent du ruisseau du même nom – du percement Montandon – cote 677m au-dessus du percement de la Picadière – et du percement A – cote 700m.

Travaux de 1860 à 1882

L’exploitation du troisième étage commence en 1856 par l’intermédiaire du puits Sainte Barbe, se poursuit par l’aménagement du percement Chapelle qui débouche sous les ateliers de tri et constitue la voie de roulage du troisième étage. Ce niveau coupe le filon du Bosviel à l’intersection d’une veine quartzeuse du filon Nord, suit le Bosviel sur 500 mètres et continue jusqu’au filon des Avesnes  et du Troisième Croiseur. De ce point une traverse suit le Troisième Croiseur, tandis qu’une autre suit le filon des Avesnes et qu’une troisième coupe les niveaux inférieurs du percement N et atteint l’autre extrémité du filon des Avesnes.

les grands Khasths [6]

Ils sont entièrement dépilés [7] .  Plusieurs galeries non figurées sur le plan communiquent avec la surface sur le flanc Bosviel et rejoignent les grands khasths.

A l’est du Bosviel ont eu lieu quelques recherches sans résultats dans le secteur de Chauffes. Au sud-est de ce village et à la cote 460 le percement du Fauconnier, (4éme étage ) est repris et se dirige vers le Bosviel à la hauteur des grands khasths.

Devant les difficultés rencontrées par les exploitants, la concession des mines de Vialas  et Villefort est cédée à la Compagnie Tunisienne MOKTA EL HADID le 7 août 1883.

Les travaux de 1883 à 1885

L’exploitation se poursuit dans les dépilages 7 . La perforation mécanique récemment installée au moyen d’une machine à vapeur actionnant un compresseur permet de poursuivre les recherches du quatrième étage par l’avancement du percement [8] du Fauconnier, qui passe sous les grands khasths installés sur le filon du Bosviel et par un prolongement de 222 mètres permet l’exploitation d’une veine peu minéralisée du filon des Combes.

Les travaux de 1886 à 1887

L’exploitation se poursuit au-dessus du niveau Chapelle dans le filon A ( dit aussi filon des Anciens). On installe des dépilages sur le filon des Combes, les filons sont riches, et l’exploitation serait rentable si le cours des métaux n’était pas en chute libre depuis quinze ans. L’exploitation du quatrième étage est décevante. Un travers‑banc [9] , dirigé Nord‑Sud, rencontre la fin du filon des Cimbes dans une veine peu minéralisée.

Les travaux de 1888 à 1889

Le gros des travaux se trouve situé dans le secteur de Sainte Barbe au voisinage des filons de l’Espérance  et des Cimbes.  Malgré le peu de résultats, le percement 8 Fauconnier est avancé jusqu’à l’intersection de la veine des Combes avec celui de l’Espérance. Quelques recherches sont entreprises dans les veines 10, et au niveau du Fauconnier dans un filon orienté à 45° nord-ouest.

Les travaux de 1890 à 1892

Les travaux se poursuivent sur le secteur Sainte Barbe, le filon A et la veine des Combes. Le minerai se fait rare et les recherches sont abandonnées. A cette époque, le personnel est réduit à 44 mineurs, 12 manœuvres et 5 boiseurs.

En 1892 les travaux de la veine des Combes s’achèvent par l’enlèvement des piliers au pied du troisième niveau, ainsi qu’au premier étage du filon A, au toit du filon de Bois de Petit.

Les chantiers se regroupent alors dans le secteur de Sainte Barbe. Les chantiers commencés au deuxième étage, sont poussés à 12 mètres au-dessous du troisième étage où une irruption d’eau blesse deux ouvriers.

En 1893 l’extension des travaux au sud du gisement, les recherches mises en place sur le filon Lorrain et les veines voisines se révèlent négatives et la mine sera fermée en 1894. Par la suite différentes tentatives de reprise sombreront dans l’échec.


Difficultés concernant l’exploitation de Vialas

Nous avons vu par quels moyens les premiers concessionnaires obtenaient la force motrice dont ils avaient besoin pour les installations de traitement du minerai. On comprend mieux certaines correspondances qui furent échangées entre les Directeurs des mines de Vialas et les responsables de l’industrie, en effet toute la production de minerai prête à être vendue, c’est à dire après traitement, était tributaire de diverses conditions :

·         atmosphériques

·         problèmes liés aux travailleurs

·         problèmes  de transports

·         et même d’espionnage industriel

A travers quelques correspondances nos allons étudier ces divers points qui génèrent l’exploitation.

Problèmes liés aux conditions atmosphériques

-          18 Décembre 1853, lettre de Nadal, directeur des Mines à Paravey, censeur :

Les installations de traitement sont arrêtées à cause de la glace qui bloque le Luech.

-          12 mars 1854, lettre de Nadal à Paravey

Arrêt des installations de traitement durant un mois à cause de fortes gelées.

-          10 octobre 1854, lettre de Nadal à Chevecœur, censeur à Paris

Mise en marche des chaudières afin de pouvoir faire fonctionner la soufflerie, impossibilité de faire marcher cette installation à l’eau à cause de la sécheresse.

Il faut savoir qu’en 1854 les installations comprenaient :

-          2 fours de grillage

-          2 fours à manche

-          1 four à coupellation

-          1 fourneau de raffinage pour l’argent.

Si le manque d’eau était important une machine soufflante à vapeur desservait les fours à manche et à coupellation, mais bien entendu cela coûtait plus cher puisqu’il fallait utiliser du charbon.

-          4 novembre 1854, lettre de Nadal à Chevecœur :

Un manque d’eau dû à la sécheresse empêche de faire marcher le bocard de pulvérisation des terres de coupelle provoquant ainsi l’arrêt du four à coupellation.

-          15 novembre 1854, lettre de Nadal à Chevecœur :

l’ensemble de l’usine est arrêtée à cause du manque d’eau.

-          10 janvier 1855, lettre de Nadal à Chevecœur :

Depuis 5 à 6 jours, arrêt complet de l’usine de préparation mécanique à cause du manque d’eau.

-          15 janvier 1855, lettre de Nadal à Chevecœur :

Arrêt de l’usine par manque d’eau et par la glace.

-          25 janvier 1855, lettre de Nadal à Chevecœur :

Les mêmes raisons d’arrêt de l’usine sont invoquées.

-          15 mars 1856, lettre de Nadal à Chevecœur :

De fortes pluies empêchent le transport du minerai mais l’usine et les mines continue de tourner. Nadal informent également le responsable de l’arrivée de M. Winner qui remplace Paravey comme chef d’usine.


Problèmes humains

-  29 février 1840, lettre de Villemereux, directeur des mines de Vialas à Ledobe, censeur :

Il informe M. Ledobe de l’effectif des mineurs (75), ainsi que des tonnages extraits et traités ( soit pour 110.000 F d’argent et 50.000 F de plomb.)

Par ailleurs il donne quelques renseignements sur les travailleurs de l’usine, et en particulier sur l’impossibilité d’augmenter le nombre de mineurs, en effet les gens du pays ne veulent plus accepter d’étrangers chez eux car ils ont été victimes de leur déloyauté. Villemereux demande donc la création de logements avec petit mobilier et la création d’une cantine.

Au départ de l’activité des mines il y avait 50 à 60 Suisses ou Allemands, en 1840 il ne reste que deux familles allemandes, les Lessfer et les Solberge. Le directeur des mines envisage de faire venir un maître mineur allemand avec 6 ouvriers pour l’encadrement.

- 2 août 1841, lettre de Thibaud, Ingénieur des mines d’Alais, à Lamothe, secrétaire général du comité de censure de la société royale des mines et usines de Villefort-Vialas :

Mme Solberge, veuve, sollicite une pension de veuve, un avis très favorable de la part de M. Thibaud est donné, il rappelle que son mari a travaillé durant 17 ans à Vialas.

- 18 décembre 1853, lettre de Nadal à Paravey :

Le directeur demande une indemnisation pour le sieur Vielzeuf, propriétaire du moulin de La Planche à cause du manque d’eau lui empêchant de faire fonctionner son moulin ( les installations de l’usine consommant beaucoup plus d’eau).

- 17 mai 1855,lettre de Nadal à Chevecœur :

Cette lettre fait part au censeur de la société de la débauche par la Société des mines de Tende de 2 chefs laveurs aux tables à secousses, les sieurs Mazoyer et Archex. M. Nadal demande, afin d’éviter les départs de ces deux ouvriers, l’autorisation d’augmenter leurs salaires.

Problèmes liés aux transports :

Les lingots d’argent sont transportés soit par le train, Compagnie de la Méditerranée ( lettre du 11 février 1856) soit par diligence ( lettre du 14 juin 1856).

Mais comme pour le bon fonctionnement de l’usine, les conditions atmosphériques jouent un rôle important, car en fonction des pluies, les chemins sont ou ne sont pas praticables.

Faits divers.

Accident :

-          lettre du 10 octobre 1854 de Nadal à Chevecœur :

Le directeur des mines informe la direction d’un accident mortel survenu à un ouvrier. Cet accident est dû, d’après le Directeur, à une imprudence de la part de l’ouvrier.

Dégâts de surface :

-          lettre du 9 mars 1856 de Nadal à Chevecœur :

Dégâts importants sur des installations de surface.

Problème d’espionnage industriel

-          lettre du 17 septembre 1858 de Barre, successeur de Nadal, à Chevecœur.

Une demande de la part d’un certain M. Lacaste, agissant pour le compte des mines de Pailleres, provoque une correspondance du Directeur, Barre à la direction des mines. En effet M. Lacaste demandait l’autorisation de faire des croquis de l’installation de Vialas. Refus de la part des responsables de Vialas car ils avaient été en Allemagne pour faire des croquis avant de monter l’usine. Ils estiment que les mines de Pailleres doivent en faire autant. De plus, ils ont également peur que cette société débauche des ouvriers qualifiés travaillant sur le chantier


Quelques données sur la teneur en argent du minerai extrait

Le résultat d’une analyse sur un prélèvement de minerai bon à fondre en 1824 donnait les indications suivantes :

Galène :                       68,8%

Blende [i]  :                        4,8%

Pyrite :                           5,0%

Calcite :                         2,0%

Baryte et quartz :       19,4%

Ces chiffres témoignent de l’imperfection des procédés de séparation puisqu’il reste dans le minerai 31,2% d’impuretés.

Sur les recherches du Villaret la teneur en argent était d’environ 80g. par tonnes de minerai lavé. Le minerai le plus riche provenait de la veine des Combes et titrait 600 à 700g. d’argent par tonne de minerai à laver.

La moyenne de l’exploitation était de 300 à 350 g. par tonne de plomb fondu. En moyenne, l’obtention d’une tonne de plomb fondu nécessite la sortie au jour de 80 tonnes de minerai non trié. Donc pour obtenir une moyenne de 300 à 350 g. d’argent, il fallait extraire 80 tonnes de minerai …

Selon Solberge l’exploitation a produit de son début jusqu’en 1838 : 6.000 tonnes de plomb fondu et 30 tonnes d’argent.

De 1844 à 1877, 166.379 mètres cubes de minerai extrait donnaient 7.136 tonnes de plomb fondu et 41 tonnes d’argent.

De 1861 à 1864 la production était la suivante : 3.254 tonnes de plomb et 16,89 tonnes d’argent.

Sur la période connue de l’exploitation, on estime la production totale à 17.400 tonnes de plomb fondu et 93 tonnes d’argent.

Si l’on compare ces chiffres à ceux des mines de la région de Pontgibaud qui produisaient en 1871, 5.255 tonnes d’argent pour 1.169 tonnes de plomb fondu on comprend mieux que l’exploitation des mines de Vialas était peu rentable sur le plan national.


Appareil de traitement du minerai

Le mouvement des particules minérales dans l’eau :

Pour mieux comprendre la manière dont les différents appareils de séparation du minerai accomplissent leur fonction, il est nécessaire de donner un aperçu sur les principes de fonctionnement de ces derniers.

L’exemple de la laverie installée à Vialas nous permettra cette étude. Cette laverie est de type gravimétrique, c’est à dire qu’il s’agit d’une installation consistant à séparer les différents minerais par ordre de densité.

Dans la pratique, partant d’un minerai brut, on le sépare en plusieurs catégories, selon la dimension des morceaux qui le composent, puis ces morceaux calibrés sont triés en fonction de leur propriétés physiques afin d’en extraire les grains de galène.

  Comme dans n’importe quel élément, les corps possèdent une vitesse uniforme de chute qui ne peut varier qu’en fonction de la densité du milieu dans lequel ils se déplacent. En faisant abstraction des forces de frottement et de la gêne mutuelle provoquée par le nombre important de particules, cette vitesse ne peut être modifiée que par un mouvement quelconque du milieu où a lieu le déplacement.

En ce qui concerne la chute libre, on considère le milieu comme totalement stable.

On comprendra facilement que des corps placés à la surface d’une eau dormante, soumis brutalement à une force d’attraction, ne passent pas instantanément d’une vitesse nulle à une vitesse de chute uniforme.

Pendant un temps très bref, ils subissent une accélération progressive de zéro à la vitesse uniforme. C’est sur ce temps d’accélération qu’est fondé le principe de la GRAVIMETRIE.

En effet, on voit pendant la période d’accélération, les particules les plus denses prendre de l’avance sur les autres avant d’atteindre le moment où elles tombent toutes à la même vitesse.

Les particules les plus denses arriveront donc les premières au fond du récipient rempli d’eau et seront recouvertes par les moins denses. Par ce procédé on peut classer les particules par ordre de densité.

Pour cela il convient de calibrer les particules au même volume, le principe physique de la chute libre dans l’eau fera alors la classification en fonction des variations de densité.

Toutefois dans la pratique, il est nécessaire de tenir compte de certains éléments perturbateurs :

-          déterminer les distances exactes de séparation en fonction du milieu.

-          Du poids set des dimensions des particules

-          De la densité du milieu qui peut être autre chose que de l’eau.

Dans la majorité des cas, c’est l’eau qui a été choisie, car elle est considérée comme l’élément le plus économique présentant une densité suffisante.

Il faut savoir qu’en dessous d’un millimètre de section pour les particules, ce principe de séparation n’est pas efficace, il faut alors faire appel à des moyens différents. La forme des particules entre également en jeu, une particule plate sera freinée beaucoup plus qu’une particule ronde de même densité.

Ce procédé n’est valable que pour un minerai contenant des éléments de densité très différentes ; c’est ainsi qu’il est impossible d’obtenir de bons résultats sur un minerai composé de blende, densité : 4 et de chalcopyrite, densité : 4,2.

Cela explique qu’à l’époque où l’on utilisait de tel procédé, les exploitants ont rencontré de grosses difficultés, en particulier pour la blende qui était jetée au stérile. Ce qui amène de nos jours les exploitants à retraiter les déblais d’anciennes mines, ce fut le cas des déblais de mines du Mazel du Bleymard qui ont été retraités dans les années 50-55 pour en extraire du zinc.

Lavage et classement du minerai par dimension de grains

A : Le débourbage, le principe

Cette opération consiste à brasser le minerai dans l’eau jusqu’à ce que l’argile passe de l’état pâteux à l’état colloïdal [10] et soit évacuée par le courant d’eau. ce travail se fait à l’aide d’un ‘Trommel  débourbeur’ dit aussi ‘patouillet’.

Il se compose d’une cavité demi cylindrique dans laquelle est logé, suivant l’axe du cylindre un arbre faisant office d’agitateurs qui détachent l’argile et la terre du minerai. Disposés ‘en vis’ l’inclinaison de ces bras fait avancer le minerai vers la sortie de l’appareil.

B : Calibrages des particules

Les grilles : Les grilles de Vialas, par exemple, étaient constituées d’un croisillon métallique à mailles régulières qui laissaient passer le minerai accepté par les trous, le minerai refusé était éliminé à l’extrémité de la glissière.

Les trommels : Ils sont constitués d’une enveloppe métallique cylindrique, ou légèrement conique, tournant sur elle-même autour d’un axe auquel cette tôle est reliée par des bras implantés d’une part dans l’arbre et d’autre part dans des cercles métalliques rivés sur l’enveloppe. Cette dernière est percée de trous dont le diamètre suit une progression croissante de l’entrée vers la sortie.
Le minerai, jeté à l’intérieur, est plaqué sur les parois de l’appareil et se déplace lentement vers la sortie, entraîné par son poids. Au cours de ce trajet, il est évacué par les trous en fonction de son calibre et tombe dans les casiers de réception. Les particules trop grosses ressortent à l’extrémité.




 


Documents rassemblés par Jean Marie Gazagne et diffusés avec son aimable autorisation .